Il est très rare que le repreneur finance complètement l’acquisition de l’entreprise avec ses propres fonds. La plupart du temps, il fait appel à des financements extérieurs. Bien souvent, ce financement est réalisé par les banques mais ce ne sont pas les seules ! Au total, le financement de la reprise va pouvoir se faire en utilisant une ou plusieurs des sources suivantes :
Le repreneur dispose généralement d’une somme d’argent qui peut provenir de son épargne. Parfois, le repreneur est un ancien salarié qui a été touché par un plan social et qui a, en conséquence, reçu des indemnités de licenciement d’autant plus fortes que son ancienneté était grande et son salaire élevé.
Pour racheter une "petite" entreprise, on note que de nombreux repreneurs ont en moyenne 175 000€ d’apport personnel.
Ici, le repreneur doit donc prendre en compte son apport financier personnel pour acquérir une entreprise. Les banques demandent en général un apport de fonds personnel représentant la moitié du montant du prix de l’entreprise (hors LBO).
La logique qui s’impose, dans ces conditions, est la suivante :
• Si le repreneur dispose de moyens financiers réduits, il doit rechercher une petite affaire.
• Si le repreneur dispose de moyens financiers plus importants, il peut penser à une acquisition de plus grande valeur.
Compte tenu de la difficulté pour placer en Bourse ou en immobilier, de nombreux épargnants s’intéressent à des placements plus proches d’eux-mêmes et qu’ils peuvent suivre plus facilement.
Le prêt d’argent au sein de la famille se pratique de plus en plus fréquemment. C’est simple, il n’y a pas de dossiers longs à préparer, ni d’explications à fournir sur la manière dont les fonds seront utilisés.
Très souvent, celui qui emprunte fait une reconnaissance de dette à celui qui lui a prêté la somme. Pour un montant modique, il est possible de faire enregistrer le prêt auprès de l’administration fiscale (faire un acte sous seing privé en trois exemplaires :un pour l’emprunteur, un pour le prêteur et un pour le fisc).
Par ailleurs, la love money peut être également placée sous forme de prise de participation dans le capital de sociétés non cotées. Ainsi, il est possible pour un particulier de participer financièrement à une reprise d’entreprise en achetant des actions ou des parts dont l’animateur est un ami ou une relation.
La reprise d’entreprise, un placement risqué. Vous devez donc être transparent avec vos proches qui sont disposés à vous aider à financer la reprise et les informer qu'ils peuvent perdre l'ensemble de leur capital investi.
Parfois, le cédant et le repreneur se mettent d’accord sur le prix de l’entreprise et sur des modalités de règlement selon lesquelles le prix sera payé en plusieurs échéances, par exemple en deux fois: la plus forte partie lors de la signature du protocole d’accord et l’arrivée du repreneur à la tête de l’entreprise ; la seconde partie ultérieurement, quelques années après la première échéance.
Ces modalités de règlement constituent un moyen de financement pour le repreneur. Généralement, le crédit accordé par le vendeur porte sur un pourcentage non négligeable du montant total (par exemple 20 à 30 %). Le cédant finance ainsi à court terme la reprise de l’entreprise.
Pour le repreneur, il s’agit d’un avantage sérieux car il va pouvoir présenter aux banques un financement nettement plus réduit. Le repreneur ayant obtenu un crédit vendeur a donc une position plus confortable à l’égard de la banque à laquelle il demandera un financement, et cela lui permettra d’obtenir les crédits nécessaires pour reprendre et développer l’affaire.
Pour le cédant, ce crédit vendeur présente l’avantage de faciliter la vente de sa société. En effet, sans ce crédit, le repreneur pourrait ne pas effectuer l’opération de reprise par manque de financement.
Toutefois, le crédit vendeur peut présenter des inconvénients pour les deux parties :
• Le repreneur reste lié au cédant auquel il doit rembourser le montant du crédit assorti d’un intérêt ; le cédants ’intéressera à la réussite de l’entreprise qui conditionne le remboursement du crédit et, dans certains cas, aura tendance à s’immiscer dans la gestion de l’affaire, ce qui gênera le nouveau dirigeant.
• Le cédant qui accepte de consentir un crédit au repreneur prend un assez grand risque : celui de ne pas être payé(si l’entreprise fait de mauvaises affaires…).
Le crédit vendeur n’a pas que des avantages : sa durée est courte et ses intérêts sont souvent élevés. Ce n’est pas le meilleur outil pour alléger les charges de remboursement de l’entreprise. Ainsi, même s’il permet de réduire la dette bancaire et de lier le cédant au développement de l’entreprise, il alourdit considérablement la dette pesant sur l’entreprise pendant les premières années consécutives à sa reprise.
Les banques s’intéressent à la reprise d’entreprise, et des spécialistes des entreprises peuvent conseiller tel ou tel type de financement. Dans la pratique, les banques ont à étudier les risques concernant un prêt accordé à un repreneur d’entreprises.
Ces risques sont importants : le remboursement des sommes prêtées dépend en effet de la marche de l’affaire reprise, mais également de la qualité de management du repreneur. Il est difficile de savoir quel montant de financement le banquier accordera au repreneur.
Pour le financement de la reprise proprement dite, le banquier double généralement l’apport de fonds initial du repreneur.
Contactez en priorité les banques de l’entreprise cible, avec l’accord du cédant, car celles-ci ont une connaissance historique de cette entreprise et de ses performances. Parlez-en également à votre banquier qui vous connaît à titre personnel.
Le repreneur, nous l’avons vu précédemment, doit assurer d’une part le financement de l’acquisition de l’entreprise cible et, d’autre part, le financement de l’exploitation de l’affaire qu’il va diriger.
Pour obtenir tous ces fonds, il sera nécessaire de constituer des dossiers pour un ou plusieurs banquier(s).
Quel dossier fournir à un financier ou à un investisseur ? Quels documents sont indispensables pour l’intéresser ?
Avant de consentir un prêt, le banquier analyse les risques qu’il prend de ne pas être remboursé. Dans le cas de reprises d’entreprise, il sera particulièrement vigilant. En effet, son risque est double :
1. D’une part, il a en face de lui une personne qui, dans la plupart des cas, n’a jamais dirigé d’entreprise
2. D’autre part, il doit analyser l’entreprise qui sera reprise et qu’il ne connaît pas.
C’est pourquoi le dossier de financement d’une reprise d’entreprise est un dossier relativement important. Le repreneur doit savoir qu’il lui faudra préparer des documents très détaillés pour réussir à obtenir un prêt de reprise.
Le financier a besoin de renseignements sur le futur repreneur, ainsi que sur l’évolution récente et prévisionnelle de la société à céder.
Les renseignements relatifs au futur repreneur consistent en une présentation indiquant les principales caractéristiques de son parcours professionnel, ses points forts et ses points faibles. Il lui faudra préparer un curriculum vitæ et une note précisant pourquoi il a choisi cette affaire. Par ailleurs, il doit indiquer au banquier quel est le montant de son apport personnel.
Les renseignements relatifs à la société à reprendre concernent les comptes des derniers exercices, le business plan contenant la présentation des grands soldes intermédiaires de gestion et les prévisions financières sur un, deux et trois ans (comptes de résultat, plan de financement), les perspectives de résultats bénéficiaires, le développement attendu du secteur et les évolutions souhaitées par le repreneur.
Il faudra également préciser le montant des financements demandés et comparer celui-ci à l’apport personnel. L’acceptabilité du projet tiendra compte de l’étude des informations fournies relatives au repreneur et à la société cible, mais également de la rentabilité prévisionnelle de celle-ci. En effet, il est indispensable que la société cibleait les capacités financières suffisantes pour assurer les échéances de remboursement du prêt.
Par ailleurs, sachez qu’il vous sera demandé un engagement financier personnel conséquent : en général 25 % du montant prévu de la transaction.
C'est un système très connu dans le monde de la transmission d'entreprise. Pour cela il convient de créer une société Holding.
La société holding est une société qui détient des participations dans une ou plusieurs sociétés. Lors d’une reprise, le repreneur peut créer une société holding qui détiendra une participation dans la société achetée.
Le repreneur peut alors faire obtenir à la holding un prêt qui sera remboursé par les remontées de dividendes espérées de la société rachetée.
Quel est l’intérêt de la société holding ? Elle permet au repreneur de faire entrer au capital d’autres investisseurs (amis, famille, business Angels…). Le repreneur peut contrôler cette société s’il détient au moins 51 % du capital.
L’intérêt du LBO est de reprendre une entreprise avec une mise de fonds moindre.
Pour la bonne marche du LBO, le repreneur doit obligatoirement trouver une entreprise qui gagne suffisamment d’argent pour faire des bénéfices permettant de rembourser l’emprunt obtenu et les intérêts y afférents.
Le repreneur est alors actionnaire principal de la holding de reprise qui détient 100 % de l’entreprise cible. Il est également le dirigeant de l’entreprise cible.
Cette nouvelle catégorie de particuliers, investisseurs financiers dans le capital des entreprises, est apparue en France il y a maintenant une vingtaine d'année, au moment de la bulle Internet et de l'essor des start-ups.
Les business Angels (ou « anges des affaires ») sont des particuliers qui investissent une partie de leur patrimoine personnel et mettent à la disposition des entrepreneurs qu’ils financent leur expérience et leurs réseaux relationnels.
Non seulement, ils sont des financiers qui font du capital-risque – c’est-à-dire qui n’hésitent pas à investir lorsque l’entreprise est soit en phase de démarrage, soit en phase de changement et de développement (telle la reprise) –, mais de plus ils se caractérisent par un enthousiasme dans les projets qu’ils retiennent.
Les business Angels se répartissent en trois catégories :
• Dans la première catégorie, il s’agit essentiellement de personnes âgées de 50 à 65 ans qui, ayant accumulé des compétences, des relations et aussi de l’argent, désirent aider les créateurs ou entrepreneurs (tels les repreneurs).
• Dans une seconde catégorie, apparue plus récemment, on remarque des personnes beaucoup plus jeunes, très dynamiques, ayant déjà connu une expérience de dirigeant d’entreprises, qui ont revendu leur affaire, réalisé des plus-values et qui souhaitent utiliser leur argent disponible pour investir dans de nouveaux projets.
• La troisième catégorie est constituée par les «family offices». Les membres d’une même famille (par exemple, les grands-parents, les enfants, les petits-enfants) se regroupent pour investir ensemble dans une société.
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